Produits bidons, voire dangereux, Abidjan a incinéré de faux médicaments saisis au cours de plusieurs opérations.
Faux paracétamol, antibiotiques, vitamines..., les camions affrétés par les autorités ont déversé toutes sortes de faux médicaments dans un cimetière d'Abobo pour les brûler. Des chercheurs estiment que les faux médicaments pourraient représenter jusqu'à 10% du marché. (Image - vendredi 10 mars 2017) Image: AFP
Les autorités ivoiriennes ont incinéré vendredi à Abidjan 50 tonnes de faux médicaments, pour une valeur estimée à plus d'un million d'euros, a constaté un journaliste de l'AFP. Beaucoup de produits avaient des emballages écrits entièrement ou partiellement en Chinois.
Faux paracétamol, antibiotiques, vitamines, ampoules buvables ou produits améliorant les performances sexuelles..., les camions affrétés par les autorités ont déversé toutes sortes de faux médicaments dans un cimetière d'Abobo pour les brûler.
«Cela se vend sur les marchés. On estime la valeur marchande à entre 1 et 2 milliards de francs CFA (1,5 et 3 millions d'euros) Tout est faux. Il n'y a aucune valeur thérapeutique. Du poison même...», souligne le docteur Oumar Aristide Toe, du ministère de la santé.
10% du marché mondial
Les médicaments ont été saisis lors de plusieurs prises et un atelier clandestin a même été découvert.
Les faux médicaments représentent «probablement» 10% du marché mondial de la pharmacie, soit un chiffre d'affaires estimé à 85 milliards de dollars, selon l'institut international de recherche anti-contrefaçon de médicaments (IRACM).
Près d'un médicament sur trois utilisé en Afrique est illicite ou contrefait, ce qui en fait la région du monde la plus touchée par ce trafic contrôlé par le crime organisé.
(ats/nxp)
Le Matin.Créé: 11.03.2017, 00h35
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