mardi 22 novembre 2016
Syrie. Plus d'un millier de soldats iraniens ont été tués
Téhéran a accru son engagement depuis que l'aviation russe a volé au secours d'une armée syrienne au bord de l'effondrement, il y a un peu plus d'un an. Ici, un soldat syrien. | AFP
D'après un responsable iranien, plus de 1 000 soldats iraniens ont été tués en Syrie. Ces derniers combattent aux côtés des forces de Bachar al Assad. Téhéran a accru son engagement depuis que l'aviation russe a volé au secours d'une armée syrienne au bord de l'effondrement il y a un peu plus d'un an.
Plus de 1 000 soldats iraniens ont jusqu'à présent été tués en Syrie en combattant aux côtés des forces de Bachar al Assad, a déclaré mardi un responsable iranien, témoignant de l'engagement accru de Téhéran dans ce conflit.
Ce chiffre est nettement supérieur au dernier bilan officiel fourni par la République islamique, qui avait fait état de 400 morts au mois d'août, dont la moitié de supplétifs afghans.
Téhéran a accru son engagement depuis que l'aviation russe a volé au secours d'une armée syrienne au bord de l'effondrement il y a un peu plus d'un an, étendant le recrutement aux minorités chiites dans les pays voisins comme l'Afghanistan et le Pakistan.
Un allié précieux pour approvisionner en armes
L'Iran, pour lequel Bachar al Assad, membre de la communauté alaouite, une branche du chiisme, est un allié précieux pour approvisionner en armes le Hezbollah chiite libanais. Il justifie son intervention par la protection de la mosquée de Sayeda Zeinab, près de Damas, où la petite-fille du prophète Mahomet serait inhumée, ainsi que d'autres sanctuaires de saints révérés par les chiites.
« Le nombre de martyrs iraniens en tant que défenseurs du sanctuaire dépasse désormais le millier », a déclaré Mohammadali Shahidi Mahallati, directeur de la Fondation des martyrs, qui fournit un soutien financier aux familles des soldats tués au front, selon des propos rapportés par l'agence Taqsim.
Les Iraniens étaient au départ majoritairement hostile à un engagement militaire en Syrie mais l'émergence de l'organisation djihadiste sunnite État islamique (EI) les a depuis convaincus qu'il valait mieux mener ce combat le plus loin possible des frontières iraniennes.
Le nombre de volontaires pour aller combattre sur le front syrien a donc considérablement augmenté, bien au-delà de l'effort que Téhéran est pour le moment prêt à consentir dans ce conflit.
(ouest-france.fr |Publié le 22/11/2016 )
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