vendredi 11 novembre 2016

France: le centre humanitaire pour migrants ouvre ses portes à Paris


Par RFI Publié le 10-11-2016


Le centre humanitaire pour migrants, près de la porte de la Chapelle, le 8 novembre 2016 à Paris.
CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / POOL / AFP

Un centre humanitaire, qui orientera les migrants et pourra en héberger 400, a ouvert ce jeudi 10 novembre près de la porte de la Chapelle, à Paris, avec pour défi de mettre fin aux incessantes reconstitutions de campements indignes dans la capitale.

A l'entrée du centre, un panneau en carton annonce « Centre humanitaire Paris Nord dispositif de premier accueil », suivi d'un « Bienvenue » décliné en plusieurs langues (français, arabe, espagnol, pachtoune, afghan, grec, etc).

Ce lieu accueillera chaque jour entre 50 et 80 personnes, soit le nombre de migrants arrivant quotidiennement à Paris, selon les estimations. Les hommes isolés pourront être hébergés sur le site, où ils resteront de 5 à 10 jours, avant d'être orientés vers d'autres lieux, selon leur situation.

Les femmes et les familles seront amenées en navette vers des lieux d'accueil spécifiques, avant l'ouverture d'un centre de 400 places destiné à ces « publics vulnérables » à Ivry-sur-Seine « début 2017 », selon Bruno Morel, le directeur général d'Emmaüs solidarités qui pilotera le centre. Enfin, les mineurs isolés seront eux transférés vers des structures de la ville de Paris.

« L'idée est de créer un endroit où chaque migrant primo-arrivant pourra recevoir un accueil et se verra proposer une mise à l'abri digne et humaine », explique M. Morel. Première étape pour les migrants : le passage par une vaste structure gonflable blanche, jaune et grise, sorte de bulle de 900 m2. Ils y recevront des informations sur leurs droits et les démarches pour obtenir l'asile, traduites en anglais, arabe, pachto, dari et tigrinya.

"On va avoir quelques missions, à l’extérieur, pour gérer que tout se passe bien..."
Le centre sera géré par Emmaüs Solidarité et par une association citoyenne, Utopia 56. Yann Manzi en est le co-fondateur. 11/11/2016 - par Emmanuelle Raybaut



120 salariés, 500 bénévoles

Dans une halle de 10 000 m2 ont été créés huit « villages » de 50 places chacun, comprenant des chambres pour quatre installées dans des cabanons en bois recouverts de bâches, des espaces de bureaux, un réfectoire et des sanitaires.

Des équipes du Samu social et de l'ONG Médecins du monde prodigueront les premiers soins et proposeront des consultations (physiques et psychologiques). Au total 120 salariés travailleront sur le site, auxquels s'ajoutent 500 bénévoles qui distribueront des kits d'hygiène, des vêtements, ou proposeront des activités. Sur le site sont installés des baby-foot, tables de ping-pong et des agrès.

Ce projet, au coût total de 16,4 millions d'euros (investissement et fonctionnement), vise à mettre fin à un cycle de démantèlement et de reconstitution de camps.

(Avec AFP)



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