Par RFI Publié le 09-11-2016
La victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine à la Une du «New York Post», ce mercredi 9 novembre 2016.
REUTERS/Shannon Stapleton
La victoire de Donald Trump, que bien peu d'instituts de sondages avaient prévu, suscite, au-delà de la surprise, quelques inquiétudes en France. Paris a accueilli l’élection fraîchement. L'exécutif français se montre prudent et vigilant, la droite veut tirer les enseignements la victoire de Trump, tandis que l’extrême droite exulte.
■ L'exécutif inquiet et prudent
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault s’est montré à la fois inquiet et prudent. Il indique que la France travaillera avec les Etats-Unis, mais ne s'alignera pas sur les Etats-Unis. Il a dit vouloir « essayer de savoir ce que veut faire ce nouveau président, puisque ce qu'il a dit jusqu'à présent provoque bien des inquiétudes », a rappelé Jean-Marc Ayrault, qui a tenu à rappeler que le monde était incertain et même dangereux.
Le Premier ministre Manuel Valls, a réagi sur Twitter : « Le peuple américain a fait un choix souverain. Cette nouvelle donne mondiale, il faut la regarder en face en restant fidèles à nos valeurs. » Le chef du gouvernement qui s'en était pris publiquement Donald Trump ces derniers mois alors que l'usage veut qu'on ne se mêle pas des élections étrangères, a également fait allusion au risque d'un triomphe populiste en France en 2017. Devant l'Assemblée il a dit que la France n'était « pas à l'abri des risques » populistes.
■ Le Parti socialiste espère un « effet Trump »
« La Gauche est prévenue. Continuons nos enfantillages irresponsables et ça sera Marine Le Pen », a réagi sur Twitter le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis. « Les socialistes ne cachent pas leur inquiétude sur les conséquences de cette élection qui bouleverseront, avec certitude, l'équilibre géopolitique mondial. » a-t-il ajouté dans un communiqué.
■ Les Républicains espèrent rallier des électeurs exaspérés par « le système »
« C'est un choix qui doit être respecté », a déclaré de son côté le candidat à la primaire de la droite Nicolas Sarkozy du parti LR. Lors d’une allocution à son siège de campagne, il a estimé que le choix de Donald Trump à la présidence américaine, alors qu'il souhaitait celle d'Hillary Clinton « exprime une volonté de changement, il exprime le refus d'une pensée unique qui interdit tout débat sur les dangers qui menacent notre nation. »
■ Alain Juppé, favori pour l'investiture présidentielle de la droite, met en garde contre la tentation de « l'extrémisme ». « Il y a des leçons à tirer aussi pour la vie politique française : je ne veux pas que la France s'engage dans la voie de l'extrémisme et de la démagogie. Je ne veux pas que l'avenir ce soit le Front national et tous ceux qui sont à la remorque de ses idées. »
■ L’extrême droite exulte
Marine Le Pen, patronne du Front national (FN), avait été la première ce mercredi matin sur Twitter à féliciter le nouveau président des Etats-Unis Donald Trump et le « peuple américain, libre ». Lors d’une déclaration au siège de son parti, celle, qui avait soutenu le candidat Trump a déclaré : « Ce qui s'est passé cette nuit n'est pas la fin du monde, c'est la fin d'un monde. » « Parce que seul compte à mes yeux l'intérêt de la France et des Français, j'ose répéter ici que l'élection de Donald Trump est une bonne nouvelle pour notre pays. »
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