mardi 9 août 2016

Accidents. Les hantises et les angoisses des Français au volant


13 % des usagers affirment s’être retrouvés piégés dans l’habitacle d’un véhicule, ou connaissent quelqu’un à qui cela est arrivé. | Photo d'illustration : Fotolia.

La voiture qui tombe à l’eau, les portes qui se bloquent... Une enquête de "40 millions d’automobilistes "sonde les usagers et rappelle les règles de sécurité à adopter en cas d’accident.

Cela n’arrive pas qu’aux autres

57,6 % des sondés déclarent avoir été confrontés à un accident de la route. 44,2 % ont été victimes ou témoins d’un accident grave. 20 % ont porté secours aux victimes d’un accident grave.

C’est l’un des résultats de l'enquête de perception « Accidentalité et dispositifs de sécurité au volant » menée par l’association 40 millions d'automobilistes auprès de 8 742 Français âgés de 18 ans et plus, entre le 25 juin et le 19 juillet 2016.

Coincés dans l’habitacle

13 % des usagers affirment s’être retrouvés piégés dans l’habitacle d’un véhicule, ou connaissent quelqu’un à qui cela est arrivé.

Dans quels contextes ? Après une collision qui a bloqué les portières (43 %). Le conducteur était coincé entre le volant et le siège (22,5 %). Les clés étaient à l’intérieur, hors de portée (10,7 %). En raison d’une défaillance technique (10,7 %). Le véhicule était dans une zone inondée (4,4 %). Pour raisons autres (29 %).

Sans ceinture de sécurité

Quelque 35 % des automobilistes redoutent que la ceinture de sécurité ne se bloque lors d’un accident, les empêchant de sortir.

Malgré l’obligation de boucler sa ceinture et l’efficacité prouvée de cette mesure, 4 % des Français ne s’attachent pas. Pourtant, en cas de choc, un corps non-ceinturé est projeté à travers le pare-brise ou l’habitacle : il est impossible de se retenir ou de se protéger.

En 2015, 3 461 personnes sont décédées lors d’accidents de la route et 26 595 blessés ont été hospitalisés. Selon la Sécurité routière, « le non-port de la ceinture s’affirme encore comme une cause de mortalité qu’on pensait révolu, notamment en situation professionnelle. Il concerne 21 % des décès à bord d’un véhicule léger, 27 % à bord d’un véhicule utilitaire et 37 % à bord d’un poids lourd. » Les spécialistes estiment que si tous les conducteurs bouclaient leur ceinture, « 150 vies seraient épargnées par an ».

Comment réagir dans l’eau ?

À partir de quelle profondeur perd-on le contrôle d’un véhicule ? « À partir de 36 cm de hauteur d’eau » : 75 % des sondés ont donné cette bonne raison. Tous les autres croyaient que la perte de contrôle n’intervenait qu’à partir de 51 ou 75 cm.

Que feriez-vous en premier lieu si votre véhicule tombait à l’eau ? Près de 68 % auraient le bon réflexe : « Essayer d’ouvrir une fenêtre ». Les autres tenteraient d’ouvrir la porte, de prévenir les secours ou ne savent pas.

Les bons réflexes

Cette enquête donne l’occasion de rappeler l’attitude à adopter lorsqu’on est témoin d’un accident. « La première chose est évidemment de prévenir les services d'urgence, souligne Daniel Quero, président de 40 millions d’automobilistes. Ensuite, en fonction de ses capacités, on peut venir en aide aux victimes : il est nécessaire de les éloigner physiquement des risques les plus importants (sur-accidents, départs de feu…) sans se mettre soi-même en danger, et de les rassurer. Malheureusement, la formation aux gestes de premiers secours est encore insuffisante en France ».

L’invention d’un Nantais, lauréat du Concours Lépine

L’une des hantises des usagers est d’être coincé dans son véhicule.

L’association promeut la trouvaille d’un Nantais, Laurent Colasse, lauréat du Concours Lépine 2016. Il a inventé le ResqMe (« Sauvez-moi »), commercialisé depuis 2003. C’est un porte-clés capable, d'une pression du pouce, de briser une vitre de voiture et couper une ceinture de sécurité.

http://www.ouest-france.fr/

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