Le carnaval de Nice a débuté ce samedi et se tient jusqu’au 25 février. Premier grand événement populaire à Nice depuis l’attentat du 14 juillet, la sécurité cette année y est considérablement renforcée. La fréquentation a été moins importante ce samedi après-midi que les années précédentes.
Plus de 250 000 personnes mais aussi 340 journalistes de 20 pays sont attendus à Nice pour le carnaval qui a débuté ce samedi 11 février. L’événement, grandiose (6 millions d’euros de budget tout de même !), est le premier grand rendez-vous populaire organisé à Nice depuis l’attaque au camion le 14 juillet dernier.
Seize chars piqués chacun de 3 000 tiges de fleurs, cinq tonnes de mimosa, des dizaines d’artistes de rue et de danseurs : côté spectacle, le Carnaval de Nice est toujours aussi impressionnant, mais, côté public, le souvenir de l’attentat est présent dans toutes les têtes.
Un circuit en centre-ville pas sur la promenade
« On a comme un sentiment de flottement », relève Louis, « Corse et Niçois », comme il se définit, un trentenaire venu assister aux premiers défilés carnavalesques avec deux amis roumains : « C’est comme si les autorités avaient senti la nécessité d’organiser le carnaval mais, on le voit aux tribunes qui ne sont pas pleines, on a l’impression que ce n’est pas comme d’habitude ».
Plus de bombes à serpentin, mais aussi un parcours qui évite la promenade des Anglais au profit d’un circuit en centre-ville, avec des portiques de sécurité pour pénétrer sur le parcours, comme dans une fan-zone : la sécurité est omniprésente cette année.
« C’est une édition particulière »
« C’est une édition particulière, les gens sont moins dans l’amusement que les autres années, surtout les Niçois. Mes amis étrangers, eux, profitent à fond du spectacle, ils sont émerveillés, mais nous, les Niçois, on regarde aussi sur le côté », souligne encore le jeune homme en désignant les tireurs d’élite perchés en haut de l’hôtel Aston, un établissement situé en surplomb du circuit emprunté par les chars du carnaval, dans le centre-ville de Nice.
De fait, l’affluence laisse un peu dépités les organisateurs de la manifestation. « Nous n’avions jamais fait un lancement de carnaval à moins de 9 000 ou 9 500 spectateurs », note Denis Zanon, le directeur de l’office du tourisme. « Là, on doit être à 7 000 », estime-t-il sur une capacité totale de 14 000 places debout ou assises. « On s’y attendait un peu », poursuit-il, espérant que « la clientèle locale et régionale, celle qui réserve en dernière minute, va embrayer dans les jours qui viennent »
Pour l’heure, les réservations totales sont en baisse de 20 % par rapport à l’édition 2016, qui avait enregistré 240 000 entrées payantes sur un total de 600 000 visiteurs pendant la quinzaine du carnaval.
Sous haute surveillance
Avant le début des festivités, le préfet Georges-François Leclerc, accompagné des élus de la ville et des responsables des forces de l’ordre, a inspecté le dispositif de sécurité. « J’ai obtenu du gouvernement des renforts très importants », a-t-il souligné. Dans les airs, un petit avion tournoie en permanence, parfois rejoint par un hélicoptère. D’autres moyens ont aussi été mis en œuvre, mais tenus secrets, à la fois dans la zone fermée du carnaval et aux alentours.
Aussi, le carnaval est placé cette année sous haute surveillance. La sécurité est renforcée avec notamment la mise en place de 36 portiques de sécurité pour accéder au site. Les autorités ont annoncé que la fouille des sacs sera systématique. 200 agents de sécurité ainsi que 65 policiers municipaux sont affectés au filtrage des entrées, une vingtaine d’autres au centre de supervision de la vidéosurveillance tandis que 45 autres s’occupent de la circulation aux abords du site
Le défilé du Corso Carnavalesque et la Bataille de Fleurs se font sur le même parcours fermé de la place Masséna à l’avenue Félix-Faure via l’avenue Jean-Jaurès et la traverse Flandres-Dunkerque. Donald Trump et de nombreux hommes politiques français vont voir des bonshommes à leur effigie défiler !
Ouest-france.fr
Publié le 11/02/2017
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