Par RFI Publié le 11-02-2017
Au Brésil, les autorités de l’Etat d’Espirito Santo, au nord de Rio ont annoncé un accord avec les policiers en grève. Ce mouvement, qui dure depuis une semaine, a déclenché une vague de violences et de pillages qui aurait fait plus de 120 morts. Alors que le mouvement menaçait de faire tâche d’huile, il a été nécessaire d'appeler l’armée sur place.
Avec notre correspondant à Sao Paulo, Martin Bernard
Au cours de la semaine, la scène s’est répétée devant plusieurs régiments de police militaire : les femmes et les proches des policiers manifestaient par petits groupes et empêchaient les policiers de sortir de leurs casernes afin d’obtenir des augmentations de salaires.
A Vitoria et dans le reste de l’Etat d’Espirito Santo, l’adhésion a été massive. En une semaine, faute de maintien de l’ordre, la violence aurait fait plus de 120 morts, sans compter les pillages, et la peur qui s’est abattue dans les villes.
3 000 militaires déployés
Ecoles et hôpitaux fermés, transports en commun désorganisés… Le gouverneur de l’Etat a estimé que les policiers prenaient la population en otage. Paulo Hartung a ainsi engagé des poursuites judiciaires contre 700 d’entre eux, et surtout, il fait appel à l’armée pour rétablir le calme. 3 000 militaires ont ainsi été déployés sur le territoire.
Un accord est finalement intervenu vendredi soir, peu après l’intervention du président Michel Temer, qui a condamné le mouvement des policiers, qualifié d’illégal.
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