Philippe Chapleau
Les mesures annoncées jeudi 29 décembre par Barack Obama prévoient l’expulsion de 35 agents des services de renseignement russes et la fermeture de deux sites russes à New-York et dans l’État du Maryland, près de Washington, considérés comme des bases utilisées par des agents russes.
35 expulsions
L’Executive Order de Barack Obama détaille dans ses annexes le nom des 35 Russes expulsables sous trois jours mais leurs identités n’ont pas encore été dévoilées. Ces Russes, présentés comme des diplomates, sont en poste à l’ambassade de Russie à Washington et au consulat de San Francisco dirigé par Sergey V. Petrov (il existe 4 autres consulats russes aux USA : Seattle, Houston, New-York et Washington). À Washington, la "diplomatic list" de l’ambassade russe donne une liste de 121 diplomates en poste, selon un relevé de ce mois de décembre.
Une telle mesure d’expulsion n’est pas courante. Deux diplomates russes ont été invités à quitter le territoire américain l’été dernier. Il faut remonter à 2001 pour assister à une mesure aussi massive : 50 Russes suspectés d’être des agents de renseignement avaient été mis dehors après l’arrestation d’un agent du FBI accusé de travailler pour Moscou.
Selon une source américaine citée par le New-York Times, les services américains estiment à une centaine le nombre d’agents russes opérant sur le territoire national. C’est donc un tiers d’entre eux qui pourrait être expulsé.
Deux fermetures
L’accès à deux centres, situés à New York et dans le Maryland, sera interdit à tout responsable russe à partir de vendredi midi. Dans le Maryland, il s’agit d’une résidence de campagne de l’ambassadeur russe située à 90 minutes de Washington, à la confluence des rivières Corisac et Chester. Ce site a été acheté par le régime soviétique en1972. Le Washington Post lui a consacré un long article dans sa rubrique « Life ».
À New-York, il s’agirait d’une propriété achetée en 1954. Cette résidence baptisée Killenworth sert aux diplomates russes en poste à l’ONU.
Des organismes sanctionnés
Les mesures américaines concernent aussi des responsables du renseignement. Neuf entités ou individus sont visés : les services de renseignement militaires (GRU) et les services de sécurité (FSB), quatre agents du GRU et trois entreprises ayant « fourni un soutien matériel aux opérations informatiques du GRU ».
Les actions de ces entités « visent à nuire aux intérêts américains en violation des normes de comportement internationales établies », a déclaré Barack Obama dans un communiqué diffusé d’Hawaï, où il passe les fêtes de fin d’année en famille.
Ouest-france.fr | Publié le 30/12/2016
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire