La Chine a annoncé mardi qu’elle avait restitué aux États-Unis un drone sous-marin intercepté la semaine dernière en mer de Chine méridionale. À Washington, le Pentagone a réaffirmé pour sa part que l’interception était contraire aux règles du droit de la mer.
La Chine a rendu mardi aux États-Unis le drone sous-marin qu’elle avait saisi en mer de Chine méridionale, a annoncé le ministère chinois de la Défense, mettant fin à un incident qui a tendu les relations entre les deux pays dans cette zone contestée.
« Après des consultations amicales, la Chine et les États-Unis ont mené à bien le 20 décembre à midi en mer de Chine méridionale la restitution du drone sous-marin américain », a indiqué le ministère dans un bref communiqué publié sur son site internet. Un engin commercial
Un responsable de la défense américaine avait annoncé lundi que cette restitution aurait lieu dans les 24 heures, précisant que l’engin serait remis à l’équipage d’un navire de guerre américain dans les environs du récif de Scarborough, un îlot situé au large des Philippines. Un destroyer américain devait être sur place, selon ce responsable.
Selon Washington, ce drone, utilisé pour mesurer la salinité et la température de l’eau, avait été saisi jeudi par la Chine à quelque 50 milles marins au large des Philippines. Le Pentagone a expliqué que l’engin était un appareil commercial collectant des données utiles pour les sonars et les sous-marins.
Provocations de Trump
Le président élu des États-Unis Donald Trump avait réagi à l’affaire par un tweet dans lequel il accusait la Chine d’avoir volé la sonde. Pékin a démenti lundi cette accusation en expliquant avoir « trouvé » la sonde et l’avoir saisie pour pouvoir l’examiner. Le gouvernement chinois avait annoncé dès samedi son intention de la restituer.
M. Trump a provoqué à plusieurs reprises les dirigeants chinois depuis son élection, en menaçant notamment de renouer avec Taïwan, l’île que Pékin considère comme une de ses provinces.
La mer de Chine méridionale, que le régime chinois revendique en quasi-totalité, est également réclamée par plusieurs pays de la région. Washington y fait croiser régulièrement sa marine, au grand dam de Pékin, au nom de la liberté de navigation.
(Ouest-france.fr | Publié le 20/12/2016)
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