dimanche 13 novembre 2016

Offrez-vous un fort au large de Cherbourg


Par Kevin VERGER



Le fort de Chavagnac, à Cherbourg (Manche), est en vente. Sa superficie ? 6 800 m2, avec 37 pièces… Charge aux intéressés de proposer leur prix.



Le cahier des charges de la mise en vente vient d’être établi par la toute nouvelle Direction de l’immobilier de l’État (DIE), anciennement France Domaine.

La Marine nationale voulant se séparer de son bien et la commune de Cherbourg-en-Cotentin n’en voulant pas, le fort militaire de Chavagnac, construit au milieu du XIXe siècle au large de Querqueville, est officiellement en vente. « Superficie : 6 800 m² », « deux niveaux », « 37 pièces » : voici quelques caractéristiques listées dans l’avis de cession.



« Deux citernes d’eau douce sont implantées au centre de l’édifice. Leur accès est condamné. Le futur propriétaire ne devra pas modifier cette situation », détaille l’appel à candidature pour la vente du fort de Chavagnac. (Photo : Marine nationale)

« Relativement en bon état »

« Quelques pierres sont tombées et le fort a travaillé avec le temps, mais il est en relativement bon état », indique Bertrand Le Lay, chargé des ventes de la DIE dans le département de la Manche. Il n’y a pas de réseau d’eau ou d’électricité mais celui qui a le budget pour acheter le fort pourrait être à même d’y effectuer les installations nécessaires. »



Impossible de connaître la somme qu’il faudrait débourser pour s’offrir ce petit « pied à mer », l’évaluation du bien devant rester confidentielle. Plusieurs centaines de milliers d’euros, peut-être ? « Ça me paraît élevé, sourit Bertrand Le Lay. Il est inutilisé depuis un moment, avec des travaux importants à accomplir. » À charge, donc, aux intéressés, de proposer leur prix, dans le cadre de cette « cession amiable d’un immeuble de l’État ».



En 2013, le fort de Querqueville voisin avait été vendu, grâce à une procédure similaire, pour 50 000 €. Mais le projet proposé par les acquéreurs est tombé à l’eau depuis. Pour le fort de Chavagnac, « une commission se réunira pour retenir l’offre la plus élevée, sous réserve de solvabilité, afin que le projet respecte les règles d’urbanisme et puisse être mené à bien ». « Un gîte de mer pourrait être envisageable », ajoute à titre d’exemple Bertrand Le Lay. Mais tout est possible.

Les intéressés ont jusqu’au 15 décembre pour déposer leur candidature (bertrand.lelay@dgfip.finances.gouv.fr). À noter qu’une visite des lieux est prévue dans les prochains jours avec des personnes qui se sont déjà portées candidates. Une vraie vente immobilière !

(ouest-france.fr)



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