samedi 26 novembre 2016

Los Angeles Auto Show Un nouveau CX-5



Fidèle à son mantra de design «car is art», Mazda a revu les lignes de son SUV. Un belle réussite esthétique et technique.


Des phares plus fins, un museau plus agressifs, des lignes plus tendues et plus simples: le nouveau CX-5 est une réussite.

Chef designer de Mazda, Ikuo Maeda mérite une statue. Concepteur de ce «kodo design» aux lignes fluides mais dynamiques qui caractérisent tous les modèles de la gamme, il est assurément l''un des principaux contributeurs du succès actuel de la marque. Et quand, impeccablement vêtu de noir, il présente à la presse internationale son dernier-né CX-5 sur la scène d'un studio hollywoodien, l'homme ne peut s'empêcher de parler avec passion de son inspiration et de son amour du design.



C'est que, au Japon, le design est omniprésent. Le soin apporté à la forme est presque une seconde nature. Qui fait partie intégrante de l'âme du pays. Celui qui a déjà été touché par l'incroyable beauté d'un jardin zen, qui a admiré la formidable adéquation entre la forme et la fonction de la lame d'un katana ou qui, plus prosaïquement, a déjà pu apprécier la qualité de design et la précision fonctionnelle du bec verseur d'une... bouteille de sauce soja verra immédiatement de quoi on parle. Au Japon, on aime la forme simple. Mais pas la simplicité. Si un objet semble dépouillé, c'est qu'on l'a débarrassé de tout ce qui était inutile, pas qu'on l'a bâclé.



Et pour Maeda-san, ces valeurs sont une source d'inspiration infinie. Voilà peut-être le «secret» du design de Mazda. Pour concevoir un nouveau modèle, on fait appel à la qualité ancestrale. Au bon geste, infiniment répété. A l'objet parfait pour chaque étape. Et on ne galvaude pas le préfixe «art-» du mot artisan. Chez Mazda, donc, pas de recours massif aux ordinateurs. On travaille, encore et toujours, avec des modèles en terre dont, passage après passage, geste après geste, des artisans esquissent les formes générales, peaufinent les surfaces, affinent les contours, sculptent les détails. Un processus lent, presque organique. C'est à ce prix que Maeda-san s'approche de son but: «insuffler un esprit à un objet».



Rien que des mots? Pas si sûr... Au moment où le voile est tombé et qu'est apparu le nouveau CX-5, la réaction de l'assistance a été très révélatrice. Une fois encore, un modèle Mazda scotche le regard. Tout en étant assimilable, au premier coup d'oeil, à la «famille» Mazda, les lignes du CX-5 ont changé. Imperceptiblement. Plus pures, plus directes, encore, à l'instar de celles du cabrio MX-5. Et puis il y a tous ces petits détails... Ce chrome qui court le long des vitres, changeant de reflets en fonction de l'éclairage. Cette face avant redessinée, plus fluide, plus agressive encore. Ces flancs aux angles subtils qui accrochent la lumière et jouent avec, donnant presque une impression de mouvement.



Mais n'allez pas croire qu'il n'y a que l'extérieur de joli. L'habitacle a été revu également. Le trait le plus marquant? L'impression de qualité qui se dégage de l'ensemble. Des matériaux nobles, un soin et un souci de la précision apparemment difficile à prendre en défaut. Quant aux motorisations, elle devraient, dans un premier temps, être identiques à celles proposées actuellement sur le CX-5. L'arrivée des premiers exemplaires en concession est prévue pour le mois de juin. On se réjouit déjà.

(Le Matin)
(Créé: 16.11.2016, 15h27)



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