Par RFI| Publié le 28-10-2016
REUTERS/Vivek Prakash
C'est la crise à la tête du plus grand groupe indien. Le comité de direction de la multinationale Tata, présent autant dans la construction automobile, que dans les services informatiques ou l'hôtellerie, a renvoyé son PDG en début de semaine, ouvrant l'un des pires épisodes de l'histoire de ce groupe centenaire. Le directeur poussé dehors a, en effet, révélé d'importants problèmes financiers qui handicapent la multinationale.
Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Les dirigeants de Tata sont réputés pour leur sobriété, mais certains secrets encombrants sont maintenant en train de sortir. Le PDG Cyrus Mistry a été renvoyé ce lundi 24 octobre 2016, car il n'aurait pas respecté les valeurs traditionnelles du groupe familial, dont la définition n'a pas été détaillée.
Le dirigeant mis à pied vient alors de révéler que les récents investissements et acquisitions déprécieraient la valeur du groupe de 16,5 milliards d'euros, soit quasiment toute sa valeur. En cause, la branche de l'hôtellerie, les sidérurgies européennes, qui perdraient 1,4 million d'euros par jour. Et même l'automobile : Cyrus Mistry a ainsi osé critiquer la Nano, cette micro-voiture tant voulue par le patriarche du groupe, mais qui n'a jamais rencontré le succès escompté.
Face à ce déballement, les différents titres de Tata ont perdu en trois jours l'équivalent de 3,2 milliards d'euros à la Bourse indienne, avant d'entamer une remontée ce vendredi 28 octobre. Après ce renvoi spectaculaire, un défi compliqué sera de trouver un nouveau patron, surtout que la famille du PDG débarqué détient 18,5 % du groupe et qu'elle est donc assise au conseil d'administration.
(RFI)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire