lundi 26 septembre 2016
Sigmaphi envoie un aimant de 27 tonnes aux États-Unis
La société Sigmaphi a déjà terminé deux aimants géants pour le laboratoire américain, un peu plus petit, le troisième est en cours de finition. | Olivier CLERO
Olivier CLÉRO
La société Sigmaphi de Vannes vient de construire un énorme aimant de 27 tonnes pour un laboratoire américain.
« Fragile ! » Ce vendredi après-midi, un surprenant convoi a pris le départ de la société Sigmaphi, sur la zone industrielle du Prat à Vannes. À l’intérieur, un énorme aimant de 27 tonnes destiné à un centre de recherche américain.
« C’est un très gros aimant qui a un champ hyperpuissant. Il permet de détecter des collisions entre les plus petites particules et de mieux comprendre comment la matière existe avec des retombées sociétales importantes comme des traitements contre le cancer », explique Jean-Luc Lancelot, Pdg de la société Sigmaphi qui emploi 150 personnes à Vannes, et une cinquantaine dans ses antennes en Alsace, en Chine et au Japon.
50 000 heures de travail
Spécialiste des aimants pour accélérateurs de particules, la société vannetaise vient ainsi de terminer l’un des plus puissants supraconducteurs au monde. Un bijou de technologie qui a demandé 50 000 heures de travail entre la commande en 2011 et la livraison attendue dans quelques semaines.
« L’aimant est fabriqué comme une poupée russe avec un cœur à base niobium et de titane, plongé dans une enceinte d’azote liquide à -269 °. Elle-même est enfermée dans une enceinte à vide fermée par une cuve en inox », détaille un ingénieur qui souligne que la précision des pièces est de l’ordre du dixième de millimètre.
Le coût lui, dépasse le million. 1,8 million exactement. À ce prix-là, on prend soin du colis. Scellé par les soins de Sigmaphi, l’emballage de l’aimant doit pouvoir résister à un choc équivalent à 3G !
(ouest-france.fr)
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