vendredi 9 septembre 2016

Bonbonnes de gaz dans une voiture : une femme blessée par balle lors de son interpellation

Texte par FRANCE 24 Suivre france24_fr sur twitter

Trois jeunes femmes ont été interpellées jeudi soir dans l'Essonne dans le cadre de l'enquête sur la voiture chargée de bonbonnes de gaz, près de Notre-Dame, à Paris. L'une d'entre elles a été grièvement blessée après avoir agressé un policier.

Une femme recherchée dans l'enquête sur la voiture contenant des bonbonnes de gaz retrouvée le week-end dernier en plein Paris a été blessée par balle jeudi 8 septembre lors de son interpellation en banlieue parisienne, à Boussy-Saint-Antoine (Essonne), a-t-on appris de source proche de l'enquête. Il s'agit de l'une des filles du propriétaire de la voiture.

"Au moment de son interpellation, [une jeune femme] a sorti un couteau et s'en est pris aux forces de l'ordre. Elle a blessé un policier de la DGSI. Les forces de l'ordre ont répliqué en tirant", ont déclaré des sources policières à France 24. Deux autres femmes, qui se trouvaient avec elle, ont été interpellées vers 19 h par des policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Selon Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, les trois femmes "fanatisées" préparaient vraisemblablement de "nouvelles actions violentes et imminentes".

L'une des 3 filles a été touchée à la tête par un tir de riposte. Elle est ce soir dans un état désespéré. (RTL) #Boussy
— Arnaud Tousch (@nanotousch) 8 septembre 2016



"Nouvelle forme d'attaque"

Stationnée quai de Montebello, près de la cathédrale Notre-Dame dans le centre de Paris, la voiture en question, feux de détresses allumés et dépourvue de plaque d'immatriculation, avait été signalée par des riverains dans la nuit de samedi à dimanche. Selon une source judiciaire, il y avait à l'intérieur six bonbonnes de gaz pleines et trois "bidons de gazole". Une septième bonbonne de gaz, vide, avait été mise en évidence sur un siège. Deux couples ont été arrêtés et placés en garde à vue.

La découverte de cette voiture est prise très au sérieux étant donné le contexte de menaces d'attentats en France. Les investigations sont menées par la Section antiterroriste (SAT) de la Brigade criminelle et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Après les mitraillages, les attaques au couteau ou à la veste explosive, les services spécialisés craignent "une nouvelle forme d'attaque" avec "le dépôt d'engins explosifs" dans des lieux rassemblant une foule importante, a admis le patron de la DGSI, Patrick Calvar, le 10 mai devant la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l'Assemblée nationale.

Devant la commission d'enquête parlementaire sur les attentats, il s'était aussi dit "persuadé" que les jihadistes "monteront en puissance" en passant au stade "des véhicules piégés et des engins explosifs".

Dernière modification : 08/09/2016
Avec AFP

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