Yann Rousseau, Alain Ruello Le 05/07 à 06:33
Les gouvernements japonais et chinois s’accusent de nouveau mutuellement d’alimenter la montée des tensions au-dessus de la Mer de Chine orientale, où Pékin conteste la souveraineté de certains îlots nippons.
Les gouvernements japonais et chinois s'accusent de nouveau mutuellement d'alimenter la montée des tensions au-dessus de la Mer de Chine orientale, où Pékin conteste la souveraineté de certains îlots nippons. Lundi, le ministère de la Défense chinois a accusé l'armée japonaise d'avoir pris le risque de menacer, le mois dernier, ses avions de chasse lors d'une périlleuse confrontation.
Le 17 juin, deux chasseurs F-15 de la Force aérienne d'autodéfense japonaise (armée de l'air japonaise) se seraient approchés à grande vitesse de jets Sukhoi 30 chinois qui effectuaient, selon Pékin, « une patrouille de routine » dans la zone d'identification de défense aérienne que la Chine a définie, en 2013, de manière unilatérale au dessus des mers de la région. Les deux appareils nippons auraient même momentanément activé leur radar de visée pour identifier les deux avions chinois en vue d'un éventuel tir de missile. Ces « provocations » peuvent déboucher sur un accrochage aérien, s'est offusqué le ministère de la Défense chinois.
Evoquant, il y a quelques jours ce même incident, Tokyo avait reconnu qu'il avait dû dépêcher deux chasseurs pour surveiller l'intrusion des avions chinois dans une zone aérienne qu'il contrôle. Mais le Japon avait semblé accuser Pékin d'être à l'origine des manoeuvres les plus périlleuses. Kunio Orita, un ancien cadre de le l'armée de l'air nippone, avait ainsi expliqué à un média japonais que les jets chinois avaient fait mine de se mettre en position d'attaque des avions japonais. Une affirmation qui a été plus tard démentie par un membre du gouvernement japonais.
Ces nouveaux accrochages interviennent dans une séquence particulièrement tendue sur les océans et dans les espaces aériens de la région. La Chine dépêche de plus en plus d'appareils en Mer de Chine orientale et en Mer de Chine méridionale pour « harceler » les nations qui osent contester sa souveraineté supposée sur ces vastes étendues maritimes. Pékin étant particulièrement remonté contre Tokyo qui soutient les capitales d'Asie du Sud-Est dans leur résistance aux prétentions territoriales chinoises en Mer de Chine méridionale.
L'exécutif japonais craint que les « accrochages » ne se multiplient dans les prochains jours à l'approche de la décision de la Cour permanente d'arbitrage de La Haye qui doit se prononcer le 12 juillet sur les revendications territoriales présentées par les Philippines contre la Chine au sujet de zones disputées en mer de Chine méridionale.
Les services en forme en Chine, Pékin au chevet de l'investissement privé
Les services continuent de tenir la croissance en Chine, si l'on en juge par l'indicateur PMI du cabinet privé Markit pour le mois de juin. Publié ce mardi par le magazine « Caixin », cet indicateur est ressorti à 52,7, au-dessus de la limite de 50 entre contraction et expansion, mais surtout au plus haut depuis 11 mois, grâce notamment au niveau particulièrement élevé de commandes.
Cette statistique, en ligne avec l'indicateur PMI officiel des services rendu public vendredi dernier, conforte l'action du gouvernement. Avec un bémol cependant : l'indicateur Markit cumulé services et industrie a fait du surplace en juin. Signe inquiétant, l'emploi global se détériore depuis 13 mois. « Le secteur des services tient l'ensemble de l'économie, et son expansion intervient à un moment où l'indice manufacturier se contracte, ce qui laisse à penser que la structure de l'économie nationale est plus équilibrée », a commenté Zhong Zhengsheng, directeur de l'analyse macro-économique de CEBM Group, une entité de « Caixin ».
Pour assurer que la transformation de l'économie ne va pas caler, le gouvernement veut notamment relancer l'investissement privé, qui n'a progressé que de 3,9% de janvier à mai, contre plus de 10% l'année dernière. Il va notamment dépêcher une deuxième vague d'envoyés spéciaux dans certaines provinces pour voir ce qui pêche et trouver des solutions.
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