mardi 31 mai 2016

À Sadec, dans les pas de Marguerite Duras



L’Amant a été l’immense succès de la carrière littéraire de Marguerite Duras. Elle y raconte sa liaison passionnelle avec Huỳnh Thủy Lê, un riche chinois de Sadec , petite ville coloniale française du delta du Mékong. Dans les années 1920-1930, on disait la Cochinchine !

Duras vécut à Sadec avec sa mère, Madame Donnadieu, institutrice, et son frère. Par convenance sociale, l’amant épousa une chinoise de son rang, et même la sœur de celle-ci ! Il se retrouva avec deux épouses… mais le seul vrai amour de sa vie avait été Marguerite, selon ses derniers mots.

Au bord du fleuve, à Sadec , voici la maison de Huỳnh Thủy Lê (photo). Construite en 1895, plus connue sous le nom de maison Bleue (ou palais Bleu), la demeure, évoquée par Duras dans son roman, possède de belles balustrades et un intérieur magnifiquement décoré. Jean-Jacques Annaud ne l’utilisa pas dans son film tiré du roman, par respect pour la famille.

Le second lieu « durassien » est la pagode Kiến An Cung , construite en 1916. À l’origine, cette maison avait pour particularité de ne pas avoir de fermeture, ni en bois, ni en tissu. Derrière un petit autel, on peut voir des photos de « l’amant ».

Le pélerinage « durassien » continue par l’école Trung Vuong, l’école des filles que dirigeait la mère de Marguerite Duras. Huỳnh Thủy Lê est enterré à Sadec avec sa première épouse. La seconde, très âgée, vivait encore en France en 2012. De sa première femme sont nés cinq enfants, dont une fille devenue professeur à la Sorbonne (Paris).

Texte : Olivier Page
Mise en ligne : le 8 mars 2014
http://www.routard.com.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire