De nouveaux affrontements ont éclaté ce lundi à la frontière entre la Birmanie et la Chine, causant la mort de 30 personnes.
Trente personnes ont été tuées ce lundi dans des affrontements entre des rebelles et les forces de sécurité birmanes, dans une région en proie aux troubles près de la frontière chinoise, a déclaré le gouvernement birman.
Il s’agit d’un revers pour la politique du gouvernement d’Aung San Suu Kyi, dont l’objectif est de conclure la paix avec les minorités en lutte contre le pouvoir central. Le gouvernement a fort à faire avec une alliance de milices rebelles dans le nord du pays et avec une nouvelle insurrection de la communauté musulmane des Rohingyas, qui se dit persécutée.
La semaine dernière, Aung San Suu Kyi avait rencontré une délégation de groupes armés représentant des minorités, afin de les convaincre de prendre part à une conférence de paix. Le parti de Suu Kyi a remporté les élections de novembre 2015 en promettant une réconciliation nationale et cette conférence est censée donner corps à un processus de paix balbutiant.
Policiers pris en otages
Concernant les derniers combats en date, des rebelles du MNDAA ont lancé avant l’aube une attaque contre des postes de police, des installations militaires et des représentants des autorités à Laukkai, chef-lieu de la région de Kokang dans le nord-est de la Birmanie.
Trente personnes, dont des civils et des policiers, ont péri et des hôtels et des véhicules ont été détruits. Quatre policiers ont en outre été pris en otages, a fait savoir le gouvernement. La télévision birmane a indiqué que les combats étaient toujours en cours.
Le MNDAA fait partie de l’Alliance du Nord - coalition de groupes rebelles qui compte l’une des plus puissantes milices du pays, l’Armée pour l’indépendance kachin, qui se bat depuis le début des années 1960 pour l’indépendance du « Kachinland ».
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Publié le 06/03/2017
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