Par RFI. Publié le 20-02-2017
Aux Philippines, le président Rodrigo Duterte est à nouveau accusé d'être derrière des « escadrons de la mort » du temps où il était maire. Ces escadrons seraient responsables, selon les ONG, de la mort d'un millier de personnes à Davao, sur l'île de Mindanao.
Avec notre correspondante à Manille, Marianne Dardard
Il y a cinq mois, un homme présenté comme un tueur à gages accusait le président Rodrigo Duterte d'avoir orchestré des escadrons de la mort du temps où il était maire de Davao, sur l'île de Mindanao. Aujourd'hui, les accusations proviennent d'un ancien policier présenté comme le chef même de ces escadrons de la mort.
« Les escadrons de la mort existent bien », a ainsi annoncé Arthur Lascanas, un ancien policier, au Sénat. Les larmes aux yeux, il a ensuite confessé avoir participé au meurtre de deux de ses propres frères, impliqués dans le trafic de narcotiques.
« Pour chaque assassinat, le maire Duterte nous payait entre 400 et 5 000 euros », raconte Arthur Lascanas, placé sous protection. Il explique avoir agi par « loyauté aveugle » envers l'ancien maire de Davao, aujourd'hui président des Philippines. Le palais présidentiel a aussitôt réagi, parlant de « calomnie ».
Enquête parlementaire abandonnée
A différentes reprises, Rodrigo Duterte a reconnu puis nié avoir orchestré ces escadrons de la mort, accusés d'avoir exécuté un millier de personnes à Davao, de petits délinquants pour la plupart. Une enquête parlementaire avait été lancée puis close, faute de témoignages.
Dernièrement, Rodrigo Duterte a annoncé une pause dans sa guerre antidrogue après des révélations de corruption au sein même de la police.
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