C’est officiel : Des F-35 de l’US Marine Corps seront bientôt à bord du porte-avions Queen Elizabeth

Posté dans Europe, Forces navales par Laurent Lagneau Le 17-12-2016

En septembre dernier, Michael Fallon, le ministre britannique de la Défense, avait évoqué la possibilité de faire embarquer des F-35B de l’US Marine Corps à bord du premier des deux porte-avions attendus par la Royal Navy, en l’occurrence le HMS Queen Elizabeth.

Ce navire doit entamer ses essais en mer à partir du printemps prochain, d’abord avec des hélicoptères Merlin et CH-47 Chinook, puis avec des F-35B, la version STOVL (décollage court et à atterrissage vertical). Et, si tout se passe bien, ce porte-avions devrait entamer sa carrière opérationnelle en 2021. Le problème est que la Fleet Air Arm ne disposera de l’ensemble de ses 24 F-35B qu’en 2023.

Et, la proposition de M. Fallon n’est pas restée lettre morte puisque le ministre britannique a signé, le 15 décembre, un accord avec son homologue américain, Ashton Carter, pour permettre à l’USMC d’embarquer des F-35B à bord du HMS Queen Elizabeth dans l’attente que la dotation de la Fleet Air Arm soit complète.

« Avoir des F-35 britanniqes et américains côte à côte à bord du HMS Queen Elizabeth pour sa première mission opérationnelle consolidera davantage nos liens étroits en matière de défense », a commenté M. Fallon. « En tant que partenaire opérationnel par excellence de la Grande-Bretagne, y compris dans notre lutte actuelle contre Daesh, l’interopérabilité des forces britanniques et américaines est cruciale », a-t-il ajouté.

Cela étant, la durée de cet accord n’a pas été précisé. Ni même si, comme cela fut avancé à un moment, si des V-22 Osprey des Marines pourront également prendre place à bord du HMS Queen Elizabeth.

Or, le commodore Jerry Kyd, le « pacha » du porte-avions britannique, avait estimé « intéressante » la pespective de pouvoir embarquer des V-22, notamment en raison de leur capacité de ravitaillement en vol. L’enjeu serait de pouvoir ainsi donner une allonge supplémentaire aux F-35B, dont le rayon d’action est inférieur de 300 km par rapport aux F-35C (version navale). « Ce serait vraiment attrayant pour moi. (…) Le V-22 serait mon cadeau de Noël bien qu’il soit cher », avait-il affirmé.