Par RFI Publié le 22-11-2016
Lundi matin 21 novembre, lors d’une conférence de presse, Evo Morales, le président bolivien, a annoncé l’état d’urgence dans tout le pays en raison de la sécheresse qui touche très durement la Bolivie depuis plusieurs mois. Des coupures d’eau massives dans la capitale et la colère des habitants ont précipité les mesures des autorités.
Avec notre correspondante à La Paz, Alice Campaignolle
Cela fait maintenant deux semaines qu’à La Paz des milliers de personnes subissent des coupures d’eau, ou n’en ont plus du tout. Le pays dans son entier vit depuis plusieurs mois une grave sécheresse due notamment au phénomène El Niño. La situation s’est tellement aggravée ces derniers jours que lundi matin Evo Morales a déclaré l’état d’urgence national, et a prévenu : le pire n’est peut-être pas dernière nous. « Les mairies, toutes les autorités, tout comme le gouvernement national, ont l’obligation de mobiliser les ressources nécessaires pour mettre en œuvre le droit fondamental qu’est l’accès à l’eau. Il faut être préparé au pire. Je sens que le réchauffement climatique va continuer. »
Mais voilà, si le président bolivien blâme le changement climatique - et c’est effectivement la disparition d’un glacier qui a entraîné la pénurie d’eau - beaucoup de voix s’élèvent en Bolivie pour dénoncer le manque d’infrastructures nécessaires et l’absence totale d’anticipation. Les barrages ne se sont pas vidés en quelques jours et personne n’a été prévenu de la situation. Evo Morales lui-même a affirmé n’avoir pas été mis au courant.
EPSAS - l’entreprise qui gère l’approvisionnement en eau de La Paz - est désormais sommée de rendre des comptes, la ville étant au bord de la crise sanitaire.
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