Par RFI Publié le 08-11-2016
(Photo by: BSIP/UIG via Getty Images)
Les infirmiers et autres personnels hospitaliers sont dans la rue, ce mardi 8 novembre en France, pour manifester contre leurs conditions de travail et de rémunération. Pour la première fois depuis près de 30 ans, 18 organisations syndicales d'infirmiers salariés, libéraux ou étudiants se sont réunis pour crier leur ras-le-bol.
En 10 ans, en France, 100 000 lits dans les hôpitaux ont été fermés. Une baisse de 12 % des capacités d'hospitalisation qui, selon les professionnels, est à l'origine de la dégradation des conditions de travail des infirmiers et personnels hospitaliers. « Ce sont les conditions de travail qui font qu’il y a cinq infirmières qui se sont suicidées cet été parce qu’on les obligeait à une polyvalence sauvage, c’est-à-dire les mettre du jour au lendemain dans un service de réanimation alors que depuis quinze ans, elles étaient en chirurgie, explique Thierry Amouroux, secrétaire général du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI). Et ça, c’est dangereux pour les patients, c’est inacceptable. »
Chez les infirmiers libéraux, on dénonce le système HAD ou hospitalisation à domicile. Philippe Tisserand, président de la Fédération nationale des infirmiers (FNI) : « Quel sens il y a à favoriser des systèmes de HAD pour prendre en charge les soins que les infirmières libérales prennent en charge depuis toujours. Je vous donne un exemple : le retour après chirurgie. C’est-à-dire que nos patients pris en charge avant l’hospitalisation, lorsqu’ils rentrent à leur domicile, on ne les retrouve pas. Ils sont orientés vers le HAD et on sait que cela coûte 40 % plus cher. »
Avec plus de 600 000 personnes, la filière infirmière est la plus importante dans le système de santé français.
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