Par RFI Publié le 04-11-2016
L'Egypte a dévalué la livre de 50% et augmenté le prix du carburant de 40% en moyenne dans la journée de jeudi 3 à vendredi 4 novembre. Des mesures qui étaient exigées par le FMI pour débloquer un prêt de 12 milliards de dollars sur trois ans, indispensables pour une économie égyptienne chancelante.
Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
« Deux coups sur la tête le même jour, ça fait mal ! » C'est ainsi que les médias sociaux devenus la vox populi égyptienne ont résumé le sentiment général. Jeudi 3 novembre, les Egyptiens se sont réveillés avec la perte de la moitié de leur pouvoir d'achat face au dollar, devise étrangère de référence.
Au moment où ils se couchaient en cette veille du vendredi, le prix de l'essence et du diesel s'était envolé de près de 40 %. Pour contrebalancer les hausses de prix généralisées qui découleront de ces mesures, le gouvernement a annoncé une augmentation de 15 % des subventions sur les produits de première nécessité et une hausse conséquente des taux d'intérêt bancaire.
Des mesures insuffisantes, selon la gauche égyptienne qui estime que les classes les plus défavorisées devront faire face à des hausses de prix insupportables. Pour l'instant, les mesures n'ont pas provoqué de vrais remous, ce qui n'est pas vraiment étonnant puisque les Egyptiens sont en week-end, dans ce pays où la semaine commence le dimanche.
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