Par RFI Publié le 27-11-2016
REUTERS/Vivek Prakash
En Inde, l'opposition a appelé à une journée de manifestations à travers le pays ce lundi 28 novembre pour protester contre la mesure surprise du gouvernement, qui a invalidé le 9 novembre les plus grosses coupures de la monnaie indienne. Le Premier ministre indien Narendra Modi continue à défendre bec et ongles cette démonétisation, qu'il vante comme un outil essentiel à la lutte contre la corruption et l'argent non déclaré. Ses opposants politiques dénoncent, eux, une manœuvre politique irresponsable et inefficace, qui paralyse l'économie.
Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
« Une journée de colère ». C'est le terme employé par le Congrès, principal parti d'opposition, pour qualifier les manifestations qui doivent avoir lieu ce lundi à travers le pays. Plusieurs marches sont notamment prévues dans le centre de New Delhi, non loin du Parlement tout au long de la journée.
Le BJP au pouvoir a, de son côté, déjà organisé ces derniers jours des rassemblements visant à informer la population sur les bienfaits de la mesure de démonétisation, afin de faire front à une opposition unie contre lui.
Lors d'une conférence de presse dimanche, l'ancien ministre de l'Environnement et membre du parti du Congrès Jairam Ramesh a déclaré que le retrait sans préavis des billets de 500 et 1 000 roupies, soit 7 et 14 euros, de la circulation, était un coup politique et que la lutte contre la corruption n'était qu'un prétexte.
Le gouvernement a annoncé une série de mesures la semaine dernière visant à soulager le quotidien de centaines de millions de personnes frappés par la pénurie d'argent liquide, mais sa gestion de la situation paraît pour le moins improvisée. L'ampleur des manifestations de ce lundi permettra en partie de jauger le sentiment de la population, qui semble jusqu'à présent donner au BJP le bénéfice du doute.
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