samedi 12 novembre 2016

A la Une : après la rencontre Obama-Trump


Par Stefanie Schüler Publié le 11-11-2016


Barack Obama reçoit le nouveau président américain, Donald Trump à la Maison Blanche, le 10 novembre 2016.
©REUTERS/Kevin Lamarque


Le Boston Globe souligne l'élégance avec laquelle Barack Obama a reçu son successeur. « La démocratie comporte des obligations civiques. Maintenant il est temps pour Monsieur Trump de remplir les siennes », estime l'éditorialiste.

« Commencez par dénoncer la haine, Monsieur Trump », lance le New York Times. « Vous dites vouloir rassembler le pays ? Alors rejetez immédiatement et explicitement l'ensemble des insultes, des menaces et des attaques à caractère raciste, sexiste, xénophobe et homophobe qui ont été associées à votre nom ».

De son côté, le Dallas Morning News appelle Donald Trump à être un « homme d'Etat »: « Nous avons cessé de répéter que votre tempérament, votre expérience et vos valeurs vous rendent inapte pour le poste du président. Nous aimerions juste que vous nous prouviez que nous avons eu tort ».

Mais on trouve aussi des tons plus conciliants dans la presse américaine. A l'instar du Los Angeles Times qui met en garde contre un réflexe de rejet à l'égard de Donald Trump au risque d'avoir un blocage similaire à celui que le Congrès a connu ces six dernières années. « Si Hillary Clinton est capable de dépasser son amertume et sa déception, ne devrions-nous pas être capable d'en faire autant? », s'interroge l'éditorialiste. « Nous devons travailler avec le président Trump », estime le Los Angeles Times avant de conclure : « Nous voulons tous aller de l'avant. La question sera de quelle manière ».

Venezuela : gouvernement et opposition entament un « dialogue national »

A quelques heures de l'ouverture du processus de dialogue entre le gouvernement socialiste de Nicolas Maduro et l’opposition au Venezuela la presse vénézuélienne regorge de commentaires.

Pour le journal de l'opposition El Nacional, le processus qui s'ouvre aujourd'hui sous l’auspice du Vatican ne peut en aucun cas être qualifié de « dialogue ». Comment dialoguer avec un camp qui prend un peuple entier en « otage » en lui refusant un référendum et la liberté de gens qui pensent différemment, s'interroge le quotidien.

« Certains membres de l'opposition voudraient quitter la table du dialogue avant même d'avoir commencé à parler », constate El Universal. « Le gouvernement n'a pas accepté ce processus pour trouver une issue à la crise mais pour gagner du temps. Pourtant », poursuit l'éditorialiste, « quitter le dialogue serait une grossière erreur. Car ce processus offre enfin une opportunité pour dénoncer les maux du pays devant une autorité telle que le Vatican ».

Enfin Ultimas Noticias appelle l'opposition à ne pas jouer les trouble-fêtes: « Dans un processus de dialogue, le facteur temps est primordial. Aucune solution ne peut être trouvée en quelques heures ou jours seulement. Nous devons supprimer le tic-tac de la bombe à retardement pour que le dialogue puisse être fructueux ».

Brésil : la défense de Dilma Rousseff attaque le président Michel Temer

Il s'agit de l'affaire du financement occulte de la campagne de Dilma Roussef en 2014. Jusqu'ici, l'actuel président Michel Temer, qui fut en 2014 Vice-président de Dilma Roussef, avait soutenu que la campagne de la présidente déchue a été cofinancée par un entrepreneur brésilien. Celui-ci avait confirmé cette thèse devant la justice et avait même déclaré que le Parti des travailleurs l'avait mis sous pression pour financer la campagne de Dilma.

Mais coup de tonnerre : un chèque émis par cet entrepreneur d'une somme d'un million de réais semble prouver le contraire. C'est le nom de Michel Temer qui y figure, explique aujourd'hui Folha de Sao Paulo, photo du chèque à l'appui.

Dilma Rousseff fait l’objet d’une enquête pour des irrégularités dans les comptes de la campagne de 2014. L’avocat de l’ex-présidente précise dans le journal O Globo : « ce nouveau document prouve que l’entrepreneur qui a donné cet argent a menti et cela prouve également que la campagne présidentielle de Dilma Roussef n’a pas été financée par de l’argent illégal ». La question se pose également de savoir si ce million de réais qu’aurait reçu Michel Temer, aujourd'hui président, provient de pot-de-vin. O Globo précise également aujourd’hui que « Michel Temer nie toutes irrégularités ».

Haïti : le pays sera-t-il prêt pour les élections le 20 novembre prochain ?

Les élections présidentielles et législatives partielles doivent se tenir en Haïti le 20 novembre prochain. Dans une lettre au Conseil électoral provisoire et publiée par Alterpresse, la Cran, la Cellule de réflexion et d'action nationale, s'inquiète de la lenteur des préparatifs pour l'organisation de ces scrutins. « L'institution électorale haïtienne et le gouvernement sont sous pression », constate aussi Le National. Plusieurs partis politiques insistent sur l'urgence à respecter cette fois-ci la date prévue pour les élections. Mais après le passage de l'ouragan Mathew, plus de 300 bureaux de vote ainsi que les routes qui y mènent doivent être remis en état dans les zones sinistrées avant le jour du vote. Et c'est toujours « l'incertitude qui entoure la tenue » des scrutins, selon le journal.



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