dimanche 30 octobre 2016

Venezuela, l'opposition dans la rue contre le gouvernement


Par Achim Lippold | Publié le 27-10-2016


Affrontements entre l'opposition et les forces de l'ordre à San Cristobal, au Venezuela, le 26 octobre 2016.
REUTERS/Carlos Eduardo Ramirez


Au Venezuela, des centaines de milliers de personnes ont manifesté contre le président Nicolas Maduro. Des manifestations convoquées par l’opposition qui appelle demain vendredi à une grève générale entre 6 heures du matin et 6 heures du soir. C’est à la Une d’El Nacional. Le journal proche de l’opposition soutient cette initiative, « il n’y a pour l’instant aucun dialogue possible avec le gouvernement », estime l’éditorialiste. « Peut-on discuter avec un régime dictatorial ? La réponse est non ».


Signe d’un pays profondément divisé, le traitement éditorial de la manifestation qui diffère selon la ligne politique des journaux. El Nacional montre en couverture la photo d’une foule estimée à plus d’un million de personnes rassemblées à Caracas. Mais dans les journaux proches du gouvernement, pas un mot sur cette manifestation baptisée « la prise du Venezuela » par l’opposition.

Et une autre information passe à la trappe : selon l’ONG Foro Penal Venezuelano, 208 personnes ont été arrêtées lors des rassemblements anti-Maduro, un bilan repris par El Nacional. Le quotidien Ultimas Noticias, proche du gouvernement, donne la parole au président Nicolas Maduro qui rejette l’accusation de l’opposition selon laquelle il serait en train de préparer un « coup d’État ».

La situation au Venezuela inquiète aussi la presse des pays voisins. L’affrontement entre l’opposition et le gouvernement fait penser à deux trains qui vont entrer en collision, écrit le journal colombien El Espectador. « Le gouvernement se retrouve dos au mur et compte sur la médiation du Vatican pour approcher certains groupes de l’opposition ». Mais le président Nicolas Maduro ne peut pas ignorer les appels des Vénézuéliens qui souhaitent une issue démocratique à la crise, estime El Espectador.

Pour le journal, « il n’y aura pas de solution immédiate pour calmer la tension. La seule solution sera d’instaurer un dialogue avec la médiation du Vatican et de l’Organisation des États américains. Mais avant, le gouvernement chaviste doit relancer le processus de référendum révocatoire et annoncer une date pour la collecte des signatures », écrit El Espectador.

Au Québec, des milliers de personnes manifestent contre la «culture du viol»

C’est à la Une de la presse canadienne francophone. « Rassemblées dans les principaux campus de la province, elles ont dénoncé, crié, chanté. Pour inciter les victimes à dénoncer leur agresseur. Mais surtout pour que cessent ces crimes qui touchent particulièrement les femmes », écrit Le Devoir.

Au Québec, près d’une femme sur trois a été victime d’au moins une agression sexuelle depuis l’âge de 16 ans, précise le journal. D’après le quotidien La Presse, le mouvement « Stop la culture du viol » a pris de l’ampleur après les récentes allégations d’agressions sexuelles contre le député libéral Gerry Sklavounos et la vague d’agressions sexuelles à l’Université Laval.

Les États-Unis s’abstiennent lors d’un vote sur l’embargo cubain

Pour la première fois, les États-Unis ne se sont pas opposés au vote annuel de l’ONU qui demande la fin de l’embargo américain contre Cuba. C’est une première. Le gouvernement américain s’est en fait abstenu lors de l’adoption de cette résolution annuelle. Un geste relevé entre autres par le quotidien cubain Granma et le Miami Herald.

Pour Granma, il est grand temps d’en finir avec le blocus, l’embargo qui date de 1962, « une politique qui a échoué », selon l’ambassadrice américaine à l’ONU Samantha Power, des propos repris par Granma. Mais la décision de s’abstenir fait grincer quelques dents au sein de la communauté cubaine à Miami, peut-on lire dans le Miami Herald. Le sénateur républicain Marco Rubio, en campagne pour sa réélection, estime que l’administration Obama n’écoute pas la volonté du peuple américain.

Une majorité d’Américains redoutent des violences électorales

Un sondage publié par USA Today reflète le climat tendu à moins de deux semaines du scrutin. 51 % des personnes interrogées craignent que des violences éclatent le jour du vote le 8 novembre prochain. Un autre résultat de cette même enquête ne peut pas laisser indifférent.

Parmi les militants de Donald Trump, 4 sur 10 déclarent ne pas vouloir reconnaitre l’élection de Hillary Clinton. Conclusion de USA Today : la candidate démocrate a certes plus de chances de remporter l’élection, mais dans ce cas, elle sera confrontée à un pays divisé.

(RFI)



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