samedi 8 octobre 2016

Syrie: Ayrault à l’ONU pour défendre une résolution sur un cessez-le-feu à Alep


Par RFI Publié le 08-10-2016


Jean-Marc Ayrault (g) et son homologue russe Sergueï Lavrov, jeudi 6 octobre 2016 à Moscou.
VASILY MAXIMOV / AFP

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault est à New York ce samedi 8 octobre. Il vient défendre devant le Conseil de sécurité une résolution proposée par Paris pour instaurer un nouveau cessez-le-feu sur la ville d’Alep et permettre la livraison d’aide humanitaire. Les Russes ont déjà promis d’y mettre leur veto et de proposer un texte concurrent pour court-circuiter l’initiative française.

Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau

Les deux textes présentés par Paris et Moscou pour restaurer une trêve à Alep, sont quasiment identiques, à une exception près mais de taille : les Russes ne mentionnent pas l’arrêt des survols aériens de la ville d’Alep comme le réclament les Français pour empêcher les bombardements qui ont plongé la ville dans un bain de sang depuis maintenant deux semaines.

Les Russes ont déjà annoncé qu’ils mettraient très probablement leur veto au texte français. Un texte proposé dans la précipitation et inacceptable en l’état, a dit en substance Vitali Tchourkine, le représentant de Moscou à l’ONU.

Ce serait la 5e fois que les Russes mettraient leur veto à une résolution sur la Syrie, et il y a fort à parier que leur propre texte sera rejeté par un Conseil de sécurité qui se trouvera à nouveau paralysé.

Quelques heures plus tôt, Jean-Marc Ayrault, le ministre des Affaires étrangères, avait pourtant averti Moscou que ce vote « serait un moment de vérité ». Mais la vérité, les diplomates onusiens la connaissent depuis longtemps. La Russie veut faire tomber Alep, coute que coute, et ne s’embarrassera pas des pressions internationales croissantes.

Comme je m'y suis engagé auprès de Sergueï Lavrov; nous avons écouté le point de vue des autres membres du Conseil de sécurité et amendé notre texte, amélioré notre texte, tenu compte des contributions des uns et des autres. Mais, avec deux lignes de force qui elles n'étaient pas négociables...
Jean-Marc Ayrault



08/10/2016 - par Anne-Marie Capomaccio

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