mercredi 28 septembre 2016

Procès des salariés d'Air France: qui a arraché la chemise ?


Par RFI Publié le 27-09-2016


Le 5 octobre 2015, le directeur des ressources humaines Xavier Broseta s'est enfui torse nu du Comité d'entreprise d'Air France à Roissy, après s'être fait arracher sa chemise par des manifestants.
REUTERS/Jacky Naegelen

Quinze salariés d'Air France sont jugés à partir de ce mardi 27 septembre pour des violences sur un dirigeant de la compagnie aérienne en octobre dernier. Les débats doivent s’étaler sur deux jours pour déterminer la responsabilité des salariés. Le 5 octobre 2015 au siège du groupe, ils avaient violemment pris à partie deux directeurs à la sortie d’une réunion où ces derniers présentaient un plan de restructuration. Cinq salariés sont poursuivis pour violence, dix pour dégradation. A l’ouverture des débats, la salle d’audience était archi-comble.

Au Tribunal de Bobigny, Franck Alexandre

Les salariés d’Air France sont venus nombreux pour soutenir leurs collègues. Et la salle gronde. Elle réagit au gré des déclarations des uns et des autres. C’est un brouhaha permanent, le président a parfois bien du mal à ramener le calme. Ce matin, les quinze prévenus ont donc défilé à la barre à tour de rôle pour évoquer ce 5 octobre 2015, le jour du comité central d’entreprise, jour où la direction était venue annoncer la suppression de plusieurs milliers d’emplois.

A l’appel de l’intersyndicale, 3 000 grévistes avaient convergé vers le parvis du siège d’Air France barré par une grille. Le modeste verrou n’avait pas résisté bien longtemps. Des manifestants, des hôtesses, des pilotes, des pistards avaient ensuite envahi la salle de réunion dans laquelle se trouvaient deux directeurs, le directeur des ressources humaines Xavier Broseta et Pierre Plissonnier, directeur des activités long-courrier. Tous deux avaient été pris à partie. Bilan : deux chemises arrachées pour quinze prévenus.

Reste aujourd’hui à déterminer le véritable rôle de chacun. L’accusation ne repose que sur des enregistrements vidéo et le problème, a souligné ce matin le président du tribunal, c’est qu’avec des images personne ne sera jamais d’accord sur ce que l’on voit.

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