mercredi 21 septembre 2016

Pollution. L'impact de la piétonisation des berges de Seine bientôt mesuré



Deux campagnes de quatre semaines - pour diversifier les saisons, la météo, les flux de circulation, etc - seront menées, à l'hiver 2016-2017 et au printemps 2017, en mai-juin. | AFP

Deux campagnes de mesures de la pollution de l'air auront lieu pour évaluer « les impacts réels » de la piétonisation à Paris des voies sur berges rive droite, le projet très polémique voulu par Anne Hidalgo, avec un bilan à six mois puis un an, a annoncé mercredi la mairie de Paris.

Pour étudier « de manière transparente l'évolution de la qualité de l'air dans Paris et les communes avoisinantes dans les prochains mois », le Conseil de Paris votera la semaine prochaine une convention avec Airparif, l'association de surveillance de la qualité de l'air en région parisienne, d'un montant de 128 000 euros.

AirParif travaillera avec la Ville de Paris et son Service Parisien de Santé Environnementale (SPSE) de la Direction de l'Action Sociale, de l'enfance et de la Santé (DASES), qui dispose de moyens de mesures de la qualité de l'air, indique une délibération qui sera soumise au vote des élus.

Deux campagnes de mesures avant un rapport d'étape

Deux campagnes de quatre semaines - pour diversifier les saisons, la météo, les flux de circulation, etc - seront menées, à l'hiver 2016-2017 et au printemps 2017, en mai-juin. Les résultats seront donnés à l'issue de six mois pour un rapport d'étape puis au bout d'un an pour un rapport définitif.

Les mesures porteront sur les polluants issus du trafic routier, particules fines (PM2.5 et PM10), dioxyde d'azote et benzène, avec un camion laboratoire d'Airparif et deux laboratoires du SPSE, de 60 « tubes passifs » mesurant le dioxyde d'azote et une dizaine de microcapteurs d'Airparif.

Christophe Najdovski, adjoint EELV de la maire de Paris, a précisé à l'AFP que le choix des lieux de mesures se ferait en concertation avec les parties prenantes d'un comité d'évaluation qui sera mis en place, associant Ville de Paris, État et Métropole du Grand Paris.

Des capteurs seront néanmoins certainement posés sur les quais hauts et bas au centre de Paris et sur le boulevard St-Germain où sont attendus des reports de circulation, selon la Ville.

Un projet critiqué

Pour lutter contre la pollution de l'air, Mme Hidalgo a fait voter en Conseil de Paris le 1er décembre 2015 la fermeture aux automobiles de la voie Georges-Pompidou sur 3,3 km, de l'entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe arrondissement).

Un vote définitif sur le projet doit avoir lieu le 26 septembre.

Le projet est combattu par la droite parisienne , des communes de banlieue et critiqué par la présidente de la Région Ile-de-France Valérie Pécresse (LR) qui a installé son propre comité d'évaluation.

Publié le 21/09/2016
(ouest-france.fr)

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