La nouvelle PlayStation 4 Pro sera disponible le 10 novembre et sera compatible 4K. - Sony C.E
Jean-François Morisse
Sony aurait-il fait les choses à moitié ? Après l’annonce de sa toute nouvelle PlayStation 4 Pro disponible le 10 novembre, la polémique ne désenfle pas sur les réseaux sociaux.
La PS4 pro mets l'accent sur la 4K mais ne propose donc pas de lecteur Blu-Ray 4K
Au moins la One S va jusqu'au bout du concept elle
— Antharus (@Antharus) September 8, 2016
Pas de lecteur blu-ray 4K sur la PS4 PRO j'en ai fait des cauchemars. Pourquoi cette étrange décision ? #PlayStationMeeting
— Kendo (@Shinkendo) September 8, 2016
Cette console soi-disant dédiée à la 4K et à l’ultra haute définition (UHD en fait) ne tiendrait pas ses promesses. De quoi faire dire au site spécialisé Gameblog.fr que cette console est le « premier faux pas de Sony ». La PlayStation 4 Pro arrive-t-elle trop tôt sur un marché ou l’ultra haute définition est encore balbutiant ?
« Sony connaît bien le marché des téléviseurs 4K pour en produire se défend Jim Ryan, le patron de Sony Computer Entertainment Europe et d’ici à un an la quasi-totalité des téléviseurs vendus seront compatibles 4K. »
Car oui, pour tirer plein profit d’une PS4 Pro, il faut disposer d’un téléviseur 4K ou UHD. En 2015 5,1 millions de téléviseurs ont été vendus en France dont seulement 550 000 modèles de ce type selon GfK. Le manque de programmes exploitant cette technologie ne stimule pas le marché. Les jeux vidéo disponibles pour la PlayStation 4 Pro suffiront-ils à convaincre les acheteurs de s’équiper ?
Un nombre de jeux 4K inconnu
Pas évident, car l’offre ne s’annonce pas forcément pléthorique. « Nous ne savons pas exactement combien de jeux exploiteront les capacités de la PS4 Pro, avoue Jim Ryan, c’est un peu à la discrétion des éditeurs mais le nouveau Call of Duty, le nouveau Fifa, le prochain Mass Effect Andromeda, mais aussi chez nous Uncharted 4 tireront parti des capacités de la machine ».
Il n’est pas certain que les éditeurs consacrent du temps, et donc des moyens, à élaborer des versions de leurs jeux pour une console dont les ventes resteront embryonnaires. Ce marché tout juste naissant ne devrait pas forcément les motiver à s’investir massivement dans l’aventure.
Aucun titre exclusif pour la PS4 Pro
Or, dans l’histoire des consoles de jeux vidéo, les contenus sont essentiels pour stimuler les ventes de machines. Une règle quasi immuable depuis le lancement de la GameBoy et Tétris en 1990. « Il n’y aura pas de titres exclusifs à la PS4 Pro précise Jim Ryan, Jamais. Il ne serait pas bon de proposer une expérience PlayStation 4 à deux vitesses en privant la large majorité des joueurs de titres destinés à la console ». Tous les jeux PlayStation 4 seront donc disponibles sur les deux modèles, les versions « Pro » bénéficiant quasi uniquement d’effets graphiques plus élaborés.
La PS4 Pro sera disponible le 10 novembre à 399 euros. - SONY
Pour Sony, malgré l’absence de lecteur Blu-Ray 4K sur la console (le constructeur ayant souhaité, sans doute, réduire les équipements pour garder un prix inférieur à 400€), c’est bien la vidéo qui pourrait aider la console à s’imposer. « La plupart des gens consomment aujourd’hui de la vidéo en streaming, avance Jim Ryan et particulièrement les jeunes, ceux qui utilisent la PS4, ils n’achètent pas de Blu-ray, d’où notre partenariat avec Netflix qui proposera un service 4K dédié sur la console avec plus de 600 heures de programmes disponibles dès le lancement ».
Ceux qui ont déjà expérimenté le streaming 4K (d’ores et déjà disponible sur Netflix dans son offre premium) le savent, il faut pour cela disposer d’un débit internet suffisant pour profiter des programmes.
La PlayStation 4 standard à 299 euros
Au final, la plus grande qualité de cette PlayStation 4 Pro sera peut-être de faire un coup de pub à la PS4 « version standard », désormais vendue 299 euros (contre 399 pour la version Pro).
L’annonce de cette PlayStation 4 Pro ne serait-elle pas au final un outil de communication, une façon pour Sony de montrer qu’il reste dans la course alors que Microsoft vient tout juste de lancer sa Xbox One S (certes moins puissante mais dotée quant à elle d’un lecteur Blu-ray 4K). « Il ne s’agit pas juste de communication, car au-delà de la seule 4K, justifie Jim Ryan, la console optimise de diverse façon l’expérience du jeu, en améliorant l’affichage (framerate) pas exemple ». Suffisant pour se laisser tenter ? Pas sûr.
Source: 20minutes.fr
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