vendredi 23 septembre 2016

Etats-Unis: Troisième nuit d'émeutes à Charlotte


VIOLENCES La personne blessée par balle par un autre manifestant est décédée...


Affrontements entre la police et des manifestants à Charlotte, en Caroline du Nord, le 21 septembre 2016 - Jeff Siner/AP/SIPA
20 Minutes avec AFP
Publié le 23.09.2016 à 05:58

La colère ne retombe pas à Charlotte. Pour la troisième nuit, de violents affrontements ont opposé les manifestants et les forces de l’ordre à la suite du décès de Keith Lamont Scott, abattu par la police mardi dans des circonstances troubles. L’information de la soirée, c’est le décès de la personne blessée par balle par un autre manifestant, la veille.

ALERT: @CLTMayor and @CMPD have enacted a citywide curfew beginning Sept. 23 imposed at midnight until 6 a.m.
— City of Charlotte (@CLTgov) September 23, 2016



Malgré la déclaration de l’état d’urgence, du renfort de la garde civile (armée) et de l’instauration d’un couvre-feu entre minuit et 6 h, il y a encore eu de nombreux débordements. A l’entrée de la ville, la police a tiré des gaz lacrymogènes et tiré des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants.

Plusieurs centaines de manifestants arpentaient toujours les rues dans le centre de cette ville du Sud des Etats-Unis, sous l’oeil des militaires de la Garde nationale, a constaté un correspondant de l’AFP.

Jeudi en fin de soirée, la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui bloquaient une importante autoroute. Certains s’étaient couchés par terre, tandis que des automobilistes paniqués faisaient demi-tour et repartaient à contre-sens.

La famille a vu deux vidéos du drame

Police driving protestors back with tear gas. #Charlotte pic.twitter.com/BgfLIaZaLo
— Original Team Trump™ (@jpm05880) September 22, 2016



Dans le centre de Charlotte, l’atmosphère était plus calme. Des centaines de manifestants ont marché vers le commissariat de police de la ville en brandissant des panneaux proclamant « Stop killing us » (« Arrêtez de nous tuer ») et « Resistance is beautiful » (« La résistance est belle ») et « Hands up, don’t shoot » (« bras en l’air, ne tirez pas »).

Dans la journée, la famille de Keith Lamont Scott, un homme noir de 43 ans, a pu voir deux vidéos du drame. Pressé par des habitants ainsi que par l’ACLU, puissante association américaine de défense des libertés, de rendre les images publiques, le chef Putney s’y est refusé. Il a cependant admis que la séquence filmée n’offrait « pas de preuve visuelle indiscutable confirmant que quelqu’un est en train de pointer une arme ». Un aveu semblant affaiblir la thèse policière selon laquelle le policier qui a tiré était directement menacé par Keith Lamont Scott. Des membres de la famille de la victime ont vu la vidéo et l’un de leurs avocats a dit sur CNN qu’aucune arme n’y apparaissait.

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