Siège d'Alstom à Levallois-Perret.
Photo : AFP/VNA/CVN
Alstom va vendre ses "TGV" aux États-Unis, pénétrant un marché important au moment où la construction de lignes à grande vitesse est en forte croissance au niveau mondial. Le contrat d'une valeur de 1,8 milliard d'euros est une bonne nouvelle pour l'entreprise.
La compagnie ferroviaire américaine Amtrak a commandé au groupe français 28 trains de nouvelle génération pour remplacer ses rames en service depuis 2000 et fabriquées par le consortium Bombardier - Alstom. Ce dernier ne détenait toutefois que 25% de la coentreprise. Ces TGV nouvelle génération vont relier Boston à Washington, la capitale fédérale, via New York et Philadelphie, couvrant une distance de 730 kilomètres. L'objectif affiché d'Amtrak est d'"augmenter la capacité de transport des voyageurs, de diminuer les temps de trajet et d'optimiser les frais d'exploitation".
Relier New York et Washington plus rapidement
Le nombre de voyageurs sur cette unique ligne à grande vitesse aux États-Unis était de 3,5 millions en 2014, d'après Alstom. "Cette région entre Boston et Washington est habitée par un Américain sur sept", a rappelé le vice-président américain Joe Biden, qui a annoncé à Wilmington (Delaware) cet investissement pour Amtrak. Le nouveau train pourra transporter jusqu'à 35% de passagers en plus comparé à son prédécesseur. Dans un premier temps, sa vitesse sera de 257 km/h et pourra atteindre par la suite les 300 km/h. Actuellement, il faut 02h 45 pour relier les villes de New York et de Washington, éloignées de 350 km environ (220 miles). Par comparaison, le TGV français met 01h 55 pour un trajet Paris-Lyon de 425 km.
L'annonce de ce contrat intervient au moment où le développement des infrastructures de transport fait partie des enjeux de la campagne présidentielle aux États-Unis, pays où le train reste le moyen de déplacement le moins emprunté face à la voiture reine et à l'avion. Signe de son importance : c'est le vice-président démocrate sortant, Joe Biden, qui présentera ce projet au cours d'une cérémonie prévue dans la journée vendredi dans le Delaware (Nord-Est). "Les trains à grande vitesse d'Alstom, que nous avons appelés Avelia, sont les trains les plus avancés, les plus fiables et les plus sûrs au monde", assure Jérôme Wallut, vice-président d'Alstom Amérique du Nord.
Ce contrat arrive à point pour le groupe français, qui cherche à augmenter son activité près d'un an après la cession pour 9,7 milliards d'euros de son pôle énergie au conglomérat américain General Electric (GE). Il pourrait lui servir de tremplin pour vendre sa technologie à d'autres États américains tels la Californie qui construit depuis 2015 une ligne à grande vitesse devant relier San Francisco à Los Angeles prévue pour 2020. D'autres projets comme Dallas-Houston, Las Vegas-Palmdale (Californie) sont également à l'étude.
Un marché du TGV porteur
Au-delà, ce contrat américain est une vitrine pour la technologie française, commercialisée depuis 1981 et modernisée depuis. Outre les États-Unis, la France, l'Espagne, le Royaume-Uni, la Turquie, la Russie, l'Australie et la Chine qui construisent actuellement de nouvelles lignes à grande vitesse auront besoin de nouveaux TGV, calcule Alstom. L'Allemagne et le Japon songent, eux, à renouveler leur flotte vieillissante.
Le marché du train à grande vitesse est porteur. Il devrait avoisiner les 6 milliards d'euros en 2017, contre 5,2 milliards en 2014, d'après l'Union internationale des Chemins de fer (UIC). Environ 60.000 km de lignes à grande vitesse supplémentaires devraient, selon l'organisation, être construites d'ici à 2030. Actuellement, seules 25.000 km de lignes à grande vitesse sont opérationnelles dans le monde. En attendant, Alstom fera fabriquer à Hornell, au Nord de l'État de New York, les rames de son "TGV" américain. Ce site de production sera agrandi, affirme par ailleurs le groupe français qui assurera aussi la maintenance de ces trains pendant quinze ans avec une option de 15 années supplémentaires.
Ce contrat d'1,8 milliard d'euros (2 milliards de dollars) permettra la création de 400 emplois directs dans l'État de New York, indique Alstom qui emploie plus d'un millier de personnes dans la région. La compagnie ferroviaire Amtrak a précisé que les premiers trains entreraient en service en 2021.
AFP/VNA/CVN
29/06/2016 13:52
Les groupes français Alstom et japonais Hitachi ont remporté mardi 28 juin un contrat pour la construction de 450 nouveaux trains régionaux italiens, et le suisse Stadler a été sélectionné pour la fourniture de 50 trains diesel, mais avec une réserve possible, a annoncé Trenitalia dans un communiqué. L'appel d'offres, en trois lots, représente un montant de quelque 4,5 milliards d'euros, un montant sans précédent pour le transport ferroviaire en Italie.
Alstom devra fournir 150 trains de moyenne capacité (minimum 200 sièges) et Hitachi Rail Italy 300 trains de grande capacité (minimum 450 sièges). Pour le troisième lot, de 50 trains diesel, Stadler était le seul candidat, mais l'adjudication n'a pas encore eu lieu, des vérifications étant encore en cours. L'appel d'offres a suscité un "grand intérêt au niveau mondial avec la participation des acteurs les plus importants présents sur le marché", s'est félicité Trenitalia (groupe Ferrovie dello stato, FS).
Parmi les 11 entreprises ayant dépassé la phase de la pré-sélection, figuraient outre Alstom, Stadler et Hitachi, Bombardier, Hyundai ou encore Caf.
AFP/VNA/CVN
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