dimanche 24 avril 2016

Valeur nutritive de la cerise

Profil santé de la cerise.

La cerise douce (la variété Bing est la plus connue) se consomme fraîche, surtout dans les desserts, les salades ou les sauces. La cerise acidulée (surtout offerte en conserve, congelée ou séchée) sert plutôt à la préparation de tartes, de confitures et de jus. Cinq fois plus riche en antioxydants que la cerise douce, elle contribuerait à prévenir le cancer et plusieurs autres maladies.

Les bienfaits de la cerise

  • Cancer. Deux études ont montré qu’un régime enrichi de cerises acidulées ou la prise de suppléments d’anthocyanines extraites du fruit réduisait l’apparition de tumeurs de l’intestin chez la souris. De plus, la prise d’anthocyanines a permis de réduire la dose nécessaire de Sulindac, un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) utilisé pour détruire les cellules cancéreuses (des doses élevées d’AINS ont été associées à une augmentation du risque de saignements gastro-intestinaux et d’ulcères).

    Les extraits d’anthocyanines ralentissent également la croissance in vitro de cellules cancéreuses du côlon humain. Ces résultats indiquent que certains composés phénoliques de la cerise acidulée pourraient réduire le risque de cancer du côlon, mais des études cliniques seront nécessaires pour confirmer ces résultats. L’extrait de cerise douce diminuerait aussi in vitro la prolifération de cellules cancéreuses du côlon et du sein, de façon proportionnelle à la quantité utilisée.
  • Douleur inflammatoire et récupération musculaire. Deux études cliniques ont été réalisées dans le but d’évaluer l’efficacité du jus de cerise acidulée à réduire la douleur et à favoriser la récupération musculaire au cours d’un effort intense (course à pied, longue distance, 26 km et 42 km). Dans la première étude, les coureurs ont consommé 700 ml de jus de cerise acidulée (variété Montmorency) par jour, pendant 7 jours avant la course et la journée de la course. L’augmentation de l’intensité de la douleur musculaire après la course a été significativement moins élevée chez les participants ayant consommé le jus de cerise plutôt qu’un placebo.

    Dans l’autre étude, les marathoniens ont bu 500 ml de jus de cerise acidulée (variété Montmorency) par jour, 5 jours avant le marathon, la journée même, et 2 jours après. Le niveau des marqueurs d’inflammation et de stress oxydatif a été significativement plus bas dans le groupe jus de cerise que dans le groupe placebo. De plus, les participants ayant consommé le jus de cerise ont eu une récupération plus rapide de leur force musculaire.
  • Maladies cardiovasculaires. Une étude publiée en 2006 a montré que, chez des personnes en santé, la consommation de 280 g de cerises douces (Bing) par jour pendant 28 jours avait des effets bénéfiques sur différents marqueurs anti-inflammatoires. Ces marqueurs sont des indicateurs du risque de maladies cardiovasculaires. La consommation de cerise n’a toutefois pas eu d’effet sur le profil lipidique des sujets (cholestérol et triglycérides).

    Une étude in vitro a par ailleurs montré que les cerises douces inhibent l’oxydation du cholestérol LDL (mauvais cholestérol) de 70 % à 99 %8. L’oxydation du cholestérol LDL est un facteur de risques cardiovasculaires. Il est à noter que dans cette étude, la cerise acidulée ne faisait pas partie des fruits évalués.
Insomnie. Deux petites études ont fait état d’une légère amélioration du sommeil grâce à la cerise. La plus récente (2010) a été faite auprès de 15 personnes de 65 ans et plus ayant des problèmes d’insomnie. Au cours de 2 périodes de 14 jours, elles ont consommé quotidiennement soit du jus de cerise acidulée, soit un placebo. Après les séances « jus de cerise », le nombre de minutes d’éveil après s’être endormi a été amélioré, mais pas le temps mis à s’endormir ou le temps total de sommeil.

L’autre étude a porté sur 12 personnes de 35 ans à 85 ans. Pendant 3 jours consécutifs, elles ont consommé 400 g de cerises possédant de grandes concentrations de mélatonine et de sérotonine. Une augmentation du temps total de sommeil ainsi qu’une réduction du nombre de périodes d’éveil et de l’agitation nocturne ont été constatées.

Anthocyanines
Les anthocyanines de la cerise acidulée démontrent des activités antioxydantes et anti-inflammatoires in vitro. Ils constituent les principaux composés phénoliques de ce fruit. Comme plusieurs de ces composés, présents dans les végétaux, ils ont la capacité de neutraliser les radicaux libres du corps et de prévenir ainsi l’apparition de plusieurs maladies : cancers, maladies cardiovasculaires et diverses maladies chroniques. Ce sont principalement d’eux que proviendraient les effets antidouleur et de récupération musculaire de la cerise. Des chercheurs ont d’ailleurs constaté qu’en présence d’inflammation, leur administration à des rats diminuait leur sensibilité à la douleur, en plus de réduire l’oedème. De plus, les anthocyanines protègeraient les cellules nerveuses des dommages causés par le stress oxydatif.

Les cerises douces et acidulées sont toutes deux riches en anthocyanines. Cependant, une cerise douce jaune dorée, comme la « Rainier » (appréciée pour sa texture croquante), ne contient pas d’anthocyanines lorsqu’elle est cultivée à l’abri du soleil sous tunnel. Cependant, lorsqu’elle est exposée à la lumière, elle prend une légère coloration rouge et contient alors un peu d’anthocyanines. Bref, plus les cerises sont colorées, plus elles contiennent d’éléments bénéfiques pour la santé.
Acides hydroxycinnamiques
La cerise douce contiendrait une quantité relativement élevée de ce groupe de composés phénoliques. Ils possèdent, entre autres, des effets antioxydants démontrés in vitro.


Mélatonine
Des quantités élevées de mélatonine, un composé connu pour son potentiel antioxydant, ont été retrouvées dans deux variétés de cerises acidulées (Montmorency et Balaton). La consommation de végétaux contenant suffisamment de mélatonine pourrait ainsi procurer une protection contre les dommages causés par les radicaux libres. La mélatonine étant un régulateur du sommeil, elle pourrait également contribuer à combattre l’insomnie.

Précautions

La cerise est l’un des aliments susceptibles de provoquer le syndrome d’allergie orale. La consommation de ce fruit peut déclencher, chez des gens allergiques au pollen de bouleau ou de graminées, des symptômes légers tels des démangeaisons et des éternuements, mais aussi de l’asthme, une urticaire généralisée ou un choc anaphylactique. Comme les protéines allergènes en cause sont habituellement détruites à la cuisson, les personnes hypersensibles peuvent consommer les cerises lorsqu’elles sont cuites.

Source: http://www.passeportsante.net


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