En
2018, un meilleur accès au marché européen.
L’Accord de libre-échange
Vietnam-Union européenne (EVFTA) entrera en vigueur en 2018. Les entreprises
vietnamiennes ont deux ans pour se préparer afin de tenir bon sur le marché
domestique et accéder à ce grand marché que représentent les 28 pays européens
Avec l’Accord de libre-échange Vietnam-Union européenne (EVFTA), l’engagement d’ouverture du marché bénéficiera aux exportations de biens, en particulier les produits vietnamiens du textile et de l’habillement, les sandales et les chaussures, les produits agricoles, les objets en bois, ainsi que les machines, les équipements, les automobiles, les boissons alcoolisées et certains produits agricoles de l’Union européenne (UE).
Le Vietnam et l’UE vont supprimer plus de 99% de leurs lignes tarifaires et, pour le reste, les deux parties diminueront leurs taxes ou appliqueront des quotas. L’EVFTA donnera au Vietnam 0,5 point de pourcentage supplémentaire de croissance du PIB et une hausse de 4 à 6 points de pourcentage des exportations nationales. Si le rythme actuel de progression des exportations nationales est maintenu, celles vers l’UE augmenteront de 16 milliards de dollars d’ici à 2020.
L’exemption ou la diminution de taxes douanières varient suivant chaque type de produits. Après l’entrée en vigueur de cet accord, 90% des lignes tarifaires seront progressivement supprimées selon un agenda précis. Les produits du textile et les chaussures, qui aujourd’hui sont taxés respectivement de 6% à 12% et de 8% à 16%, seront les premiers à bénéficier de ces mesures conventionnelles. Pour le Vietnam, l’EVFTA favorisera notablement les exportations en UE.
Les enjeux pour les producteurs d’acier
Nguyên Van Sua, vice-président de l’Association de l’acier du Vietnam
Je pense que l’EVFTA apportera autant d’opportunités que de défis pour le secteur de l’acier. Cet accord lui permettra de développer ses débouchés à l’export. Comme vous le savez, ce secteur est faible en la matière, puisqu’en dehors de répondre aux besoins domestiques, il n’exporte que vers les pays membre de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). Or, cet accord signifie l’arrivée de concurrents étrangers, alors que la plupart des entreprises vietnamiennes sont de petite envergure, excepté les rares grandes figures comme Hoa Sen ou Hoà Phat qui ont des technologies avancées et produisent annuellement des millions de tonnes. Dans ces conditions, les entreprises vietnamiennes de ce secteur seront obligées, d’ici 2018, d’améliorer rapidement leur compétitivité.
Le marché à l’export va considérablement croître
Nguyên Tôn Quyên, vice-président de l’Association des produits forestiers du Vietnam
Comme plusieurs autres secteurs, le secteur du bois devra faire face aux défis dans ses exportations en UE. Plus précisément, les entreprises vietnamiennes devront satisfaire des exigences strictes en termes de personnel qualifié dans la production et de respect des règles d’origine géographique des matières premières. Auparavant, le Vietnam importait des matières premières de 60 pays, mais les exigences de qualité nous obligent de plus en plus de sélectionner avec soin nos matières premières, ce qui entraîne une diminution de nos fournisseurs.
L’EVFTA supprimera au fil des ans presque la totalité des taxes,
ce qui entraînera un net développement du marché à l’export du Vietnam. Il aura
un accès plus aisé aux technologies de production de grande envergure et de
qualité des pays de l’UE. Mais, attention, avec l’arrivée des entreprises
étrangères sur le marché domestique, la concurrence sera plus rude. Les
entreprises du secteur devront redoubler d’efforts pour améliorer leur compétitivité.
La problématique des barrières techniques
Vo Quang Huy, vice-président de l’Association des producteurs de crevettes My Thanh de la province de Soc Trang
Avec l’EVFTA, les problèmes en matière de taxes seront faciles à régler. Mais les barrières techniques d’un marché exigeant comme l’UE seront la réelle difficulté. Pour se ménager un accès plus aisé, les exportateurs de produits aquatiques devront prêter attention aux obstacles que peuvent être ces règles. Parallèlement, il nous faudra envisager l’établissement de règles techniques afin de nous protéger. Les conséquences de notre intégration internationale se font de plus en plus sentir. Les entreprises vietnamiennes devront améliorer continuellement leur compétitivité.
Je vous donne un exemple. Parmi les produits aquatiques qui se commercialisent bien en Europe figure le poisson tra. Néanmoins, ces dernières années, la rude concurrence dans ce secteur a entraîné une diminution de l’export de ce produit vietnamien sur ce marché. Cette concurrence sera de plus en plus dure, de sorte que les exportateurs vietnamiens devront se préparer très sérieusement pour conserver leurs parts de marché. Elles devront respecter la réglementation de l’étiquetage, du conditionnement et la certification d’origine géographique de leurs produits.
La problématique des barrières techniques
Vo Quang Huy, vice-président de l’Association des producteurs de crevettes My Thanh de la province de Soc Trang
Avec l’EVFTA, les problèmes en matière de taxes seront faciles à régler. Mais les barrières techniques d’un marché exigeant comme l’UE seront la réelle difficulté. Pour se ménager un accès plus aisé, les exportateurs de produits aquatiques devront prêter attention aux obstacles que peuvent être ces règles. Parallèlement, il nous faudra envisager l’établissement de règles techniques afin de nous protéger. Les conséquences de notre intégration internationale se font de plus en plus sentir. Les entreprises vietnamiennes devront améliorer continuellement leur compétitivité.
Je vous donne un exemple. Parmi les produits aquatiques qui se commercialisent bien en Europe figure le poisson tra. Néanmoins, ces dernières années, la rude concurrence dans ce secteur a entraîné une diminution de l’export de ce produit vietnamien sur ce marché. Cette concurrence sera de plus en plus dure, de sorte que les exportateurs vietnamiens devront se préparer très sérieusement pour conserver leurs parts de marché. Elles devront respecter la réglementation de l’étiquetage, du conditionnement et la certification d’origine géographique de leurs produits.
Linh Thao/CVN
Source:lecourrierduVietnam
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